Affaire des 43 étudiants disparus : une ancienne juge mexicaine de 79 ans inculpée pour obstruction à la justice
Une ancienne juge mexicaine, âgée de 79 ans, est au cœur d'une nouvelle tournure dans l'affaire des 43 étudiants disparus de 2014. Inculpée pour obstruction à la justice, elle est soupçonnée d'avoir ordonné la suppression de vidéosurveillance cruciales pour l'enquête.
L'affaire des 43 étudiants disparus, survenue en 2014 à Iguala, dans l'État de Guerrero, au Mexique, continue de hanter le pays et d'alimenter l'indignation internationale. Ces étudiants, originaires de l'École Normale Rurale d'Ayotzinapa, avaient disparu après une confrontation avec la police locale et des membres d'un cartel de la drogue. Malgré des années d'enquête et de recherches, la vérité sur leur sort reste en grande partie insaisissable.
Récemment, une nouvelle pièce du puzzle a été dévoilée : l'arrestation d'une ancienne juge fédérale, Rosalva Magaña, âgée de 79 ans. Elle est accusée d'avoir ordonné à des agents fédéraux de supprimer des images de vidéosurveillance provenant de plusieurs caméras de sécurité situées dans la région d'Iguala. Ces images, selon les enquêteurs, pourraient contenir des informations vitales sur le parcours des étudiants et les événements qui ont conduit à leur disparition.
Pourquoi cette suppression de vidéosurveillance est-elle si importante ?
Les images effacées pourraient révéler l'identité des personnes impliquées dans la disparition des étudiants, ainsi que les véhicules utilisés et les itinéraires suivis. Elles pourraient également éclairer le rôle des forces de l'ordre locales et des membres du cartel dans cette tragédie. En ordonnant la suppression de ces preuves, l'ancienne juge Magaña aurait entravé le cours de la justice et rendu l'enquête beaucoup plus difficile.
Un passé controversé
Rosalva Magaña avait déjà été impliquée dans l'affaire des 43 étudiants disparus. En 2016, elle avait été suspendue de ses fonctions après avoir rendu un verdict favorable à un policier accusé d'être impliqué dans la disparition. Cette suspension avait suscité de vives critiques de la part des familles des étudiants et des organisations de défense des droits de l'homme.
L'enquête continue
L'arrestation de l'ancienne juge Magaña marque une nouvelle étape dans l'enquête sur la disparition des 43 étudiants. Les autorités mexicaines ont promis de faire tout leur possible pour élucider cette affaire et traduire en justice tous les responsables. L'affaire des 43 étudiants disparus reste un symbole de l'impunité et de la corruption qui gangrènent le Mexique, et elle continue de mobiliser l'opinion publique et la communauté internationale.
Cette affaire souligne également la nécessité de renforcer l'indépendance de la justice mexicaine et de garantir que les droits des victimes soient respectés. La vérité sur le sort des 43 étudiants doit être révélée, et ceux qui sont responsables de leur disparition doivent être tenus responsables de leurs actes.