Changement de Genre chez les Mineurs : La HAS Repousse ses Recommandations à 2026 - Quelles Conséquences ?

La question du changement de genre chez les mineurs est au cœur d'un débat national. Vendredi 18 juillet, le président de la Haute Autorité de Santé (HAS) a annoncé un report significatif de la publication de ses recommandations concernant cette thématique. Initialement attendues plus tôt, ces recommandations ne seront désormais disponibles qu'en 2026. Cette décision suscite interrogations et réactions diverses, tant au sein de la communauté transgenre, des familles concernées, que chez les professionnels de santé.
Un Report Justifié ?
La HAS justifie ce report par la complexité de la question et la nécessité de disposer de données scientifiques solides et actualisées. L'évolution rapide des connaissances sur l'identité de genre et les pratiques médicales exige une analyse approfondie et rigoureuse. Le report permettrait également à l'HAS de prendre en compte les évolutions législatives et jurisprudentielles en cours en France et à l'étranger.
Contexte et Enjeux
Ce report intervient dans un contexte de tensions politiques et sociales autour des droits des personnes transgenres. La loi controversée sur la self-déclaration de changement de genre, adoptée en 2021, a déjà suscité de vives critiques et des recours devant le Conseil Constitutionnel. L'avis de la HAS sur les protocoles médicaux pour les mineurs était donc attendu avec impatience par les différents acteurs du débat.
Quelles Conséquences pour les Mineurs et leurs Familles ?
En attendant ces recommandations, l'absence de lignes directrices claires peut créer de l'incertitude et de la confusion pour les mineurs qui souhaitent entreprendre une transition de genre et leurs familles. Les décisions médicales sont actuellement prises au cas par cas, par les professionnels de santé, sans cadre de référence unique. Ce report pourrait donc ralentir l'accès aux soins pour certains mineurs et engendrer des situations d'injustice.
Les Positions des Acteurs
Les associations de défense des droits des personnes transgenres expriment leur déception face à ce report, qu'elles considèrent comme une source d'incertitude et de précarité. Elles appellent à une publication rapide des recommandations, afin de garantir un accompagnement médical adapté et respectueux des droits des mineurs. D'autres voix, plus conservatrices, saluent ce report, estimant qu'il est nécessaire de prendre le temps d'évaluer les risques et les bénéfices des interventions médicales sur les mineurs.
L'Avenir des Recommandations
La HAS s'engage à mener une évaluation rigoureuse et transparente, en concertation avec les différents acteurs concernés. L'objectif est de proposer des recommandations basées sur les meilleures données scientifiques disponibles, afin de garantir la sécurité et le bien-être des mineurs et de leurs familles. L'attente jusqu'en 2026 sera longue, mais elle pourrait permettre d'aboutir à des recommandations plus éclairées et mieux adaptées à la complexité de cette question sensible.