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En déplacement officiel en Arabie saoudite, le président américain Donald Trump a créé la surprise en annonçant la levée progressive des sanctions économiques imposées à la Syrie. Cette décision, prise en marge d'une rencontre avec le président syrien par intérim Ahmad al-Chareh à Riyad, marque un revirement diplomatique majeur et soulève de nombreuses questions, notamment en raison des fortes réserves exprimées par Israël.

Un rapprochement inattendu : Cette rencontre, qui n'était pas initialement prévue, témoigne d'une volonté de Trump de relancer le dialogue avec le régime de Bachar al-Assad, malgré les années de tensions et de sanctions internationales. Le président américain a justifié sa décision en invoquant la nécessité de lutter contre le groupe terroriste Daech (État islamique) en Syrie et la volonté de faciliter l'aide humanitaire à la population syrienne.

Les réactions internationales : La levée des sanctions a suscité des réactions contrastées. Si certains pays, notamment la Russie et la Chine, ont salué cette initiative comme une étape positive vers la normalisation des relations avec la Syrie, d'autres, comme Israël et certains pays européens, ont exprimé leur inquiétude. Israël, qui considère le régime d'Assad comme un allié du Hezbollah libanais et de l'Iran, a dénoncé une « erreur grave » qui pourrait « légitimer » le régime syrien et affaiblir la lutte contre le terrorisme.

Les implications pour la Syrie : La levée des sanctions pourrait avoir des conséquences positives pour l'économie syrienne, qui est en ruine depuis le début de la guerre civile en 2011. Elle pourrait également faciliter le retour des réfugiés syriens dans leur pays d'origine et permettre une reconstruction du pays. Cependant, elle soulève également des questions sur l'avenir de l'opposition syrienne et sur la possibilité d'un accord politique entre le régime d'Assad et ses adversaires.

Un pari risqué pour Trump : La décision de Trump de lever les sanctions contre la Syrie est un pari risqué, qui pourrait avoir des conséquences importantes sur la politique étrangère américaine et sur les relations avec ses alliés. Elle pourrait également être perçue comme un affaiblissement de la pression internationale sur le régime d'Assad et comme une récompense pour son bilan en matière de droits de l'homme. L'avenir nous dira si cette initiative contribuera à une paix durable en Syrie ou si elle ne fera qu'aggraver les tensions régionales.

Le rôle de l'Arabie Saoudite : Le fait que cette rencontre ait eu lieu en Arabie saoudite, un pays qui a longtemps été un adversaire du régime d'Assad, est également un élément à prendre en compte. Cela suggère que l'Arabie saoudite pourrait jouer un rôle de médiateur entre les États-Unis et la Syrie.