Bétharram : Accusations graves contre Bayrou – Le rapporteur de la commission d'enquête dénonce un « mensonge »
L'affaire Bétharram continue de faire des vagues. Lors d'une conférence de presse tendue ce jeudi 15 mai, les rapporteurs de la commission d'enquête sur les violences en milieu scolaire ont vivement critiqué l'ancien ministre de l'Éducation, François Bayrou, suite à son audition la veille. L'accusation centrale ? Un « mensonge » délibéré, selon les termes du rapporteur.
La commission d'enquête, mise en place après les violences graves qui ont secoué l'établissement de Bétharram en 2022, avait auditionné François Bayrou, figure emblématique de l'institution, en tant qu'ancien chanoine et figure historique de l'établissement. Les rapporteurs ont estimé que les réponses apportées par Bayrou étaient trompeuses et visaient à minimiser la gravité des problèmes rencontrés au sein de l'école.
« Nous avons l'impression que Monsieur Bayrou a cherché à masquer la réalité des dysfonctionnements », a déclaré le rapporteur lors de la conférence de presse. « Certaines de ses déclarations sont en contradiction flagrante avec les témoignages que nous avons recueillis et les documents que nous avons examinés. Il a nié des faits qui sont pourtant clairement établis. »
L'affaire Bétharram avait éclaté au grand jour en octobre 2022, avec la révélation de violences physiques et psychologiques infligées à des élèves par des enseignants et des surveillants. L'enquête a mis en lumière un climat de peur et de secret au sein de l'établissement, ainsi qu'une absence de signalement des faits aux autorités compétentes.
La commission d'enquête avait été saisie par le gouvernement pour faire la lumière sur les causes de ces violences et proposer des mesures pour prévenir de tels incidents à l'avenir. Le rapport final de la commission, attendu dans les prochaines semaines, devrait contenir des recommandations pour améliorer la formation des enseignants, renforcer la surveillance des établissements scolaires et mieux protéger les élèves.
L'accusation de « mensonge » portée contre François Bayrou risque d'avoir des répercussions importantes sur l'avenir de l'affaire Bétharram. Bayrou, qui a toujours défendu son intégrité, n'a pas encore réagi à ces accusations. Il est probable qu'il réclame une explication et qu'il se défende de toute volonté de dissimuler la vérité. L'affaire est susceptible de faire l'objet d'un débat politique intense dans les prochains jours.
Cette affaire soulève également des questions plus larges sur la responsabilité des institutions religieuses dans l'éducation et sur la nécessité de garantir la protection des élèves dans les établissements privés. L'affaire Bétharram est un rappel brutal que la vigilance est de mise, même dans les lieux où l'on attend le plus de bienveillance et de sécurité.