Le Congo Plaide pour une Réforme Urgente de la Finance Climatique Internationale: Un Appel du Ministre de l'Environnement
Kinshasa, le 23 mai 2025 (ACP) – La République démocratique du Congo (RDC) a lancé un appel pressant à une refonte profonde de la finance climatique internationale. Cette demande a été formulée vendredi à Kinshasa par Eve Bazaiba, Ministre Congolaise de l'Environnement et du Développement Durable, lors d'une allocution importante.
Le Ministre a souligné la nécessité impérieuse d'une nouvelle approche pour la mobilisation et la distribution des fonds destinés à aider les pays vulnérables, comme le Congo, à faire face aux impacts du changement climatique. Elle a mis en avant les défis actuels, notamment le manque de transparence, la complexité des procédures d'accès aux fonds et le faible volume de financement réellement disponible pour les projets d'adaptation et d'atténuation.
« Nous ne pouvons plus nous permettre d'attendre », a déclaré la Ministre Bazaiba. « Le changement climatique est une réalité qui frappe déjà durement le Congo, avec des sécheresses, des inondations et des catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes. Nous avons besoin d'une finance climatique qui soit accessible, prévisible et qui réponde réellement aux besoins de nos communautés. »
Les points clés de l'appel du Congo sont les suivants :
- Simplification des procédures : Réduire la bureaucratie et les exigences administratives pour faciliter l'accès aux fonds pour les pays en développement.
- Transparence accrue : Assurer une plus grande transparence dans la gestion et la distribution des fonds climatiques.
- Augmentation du financement : Mobiliser des ressources financières plus importantes pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris.
- Priorité aux projets d'adaptation : Accorder une plus grande priorité aux projets d'adaptation aux impacts du changement climatique, en particulier dans les pays les plus vulnérables.
- Participation des pays africains : Renforcer la participation des pays africains dans la prise de décision concernant la finance climatique.
Le Congo, riche en biodiversité et en ressources naturelles, est particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique. La forêt du bassin du Congo, essentielle pour la régulation du climat mondial, est menacée par la déforestation et la sécheresse. Le pays a déjà pris des mesures significatives pour lutter contre le changement climatique, notamment en lançant le Plan National d'Adaptation au Changement Climatique (PNACCC) et en promouvant la gestion durable des forêts.
L'appel du Congo résonne dans un contexte international où la nécessité d'une action climatique ambitieuse est de plus en plus pressante. La communauté internationale est appelée à répondre favorablement à cette demande et à travailler ensemble pour construire un système de finance climatique plus juste, plus efficace et plus adapté aux besoins des pays en développement.
La Ministre Bazaiba a conclu en affirmant que le Congo est prêt à jouer un rôle actif dans la réforme de la finance climatique internationale et à collaborer avec tous les partenaires pour atteindre les objectifs de développement durable.