Michel Drucker : « Le mercato télé, ça n'arrête jamais ! » – Une critique acerbe de l'animateur emblématique
« Mais ça n'arrête jamais ! », s'exclame Drucker, témoignant d'une certaine lassitude. Le mercato télé, traditionnellement synonyme de changements de chaînes, de nouvelles émissions et de remaniements de programmes, semble cette année encore plus frénétique que d'habitude. Drucker, connu pour son regard lucide et son franc-parler, ne cache pas son étonnement face à cette course effrénée aux audiences.
L'animateur, qui a connu les heures de gloire de la télévision publique, observe avec un certain désenchantement l'évolution du secteur. Il souligne la pression constante exercée sur les équipes de production et les présentateurs, ainsi que la difficulté de s'adapter à un marché en perpétuelle mutation. « C'est devenu une course à l'armement », confie-t-il à TV Magazine. « Tout le monde essaie de se surpasser, mais parfois, on a l'impression que l'on perd de vue l'essentiel : la qualité des programmes et le plaisir de divertir le public. »
Drucker, qui a marqué des générations de téléspectateurs avec son émission Vivement dimanche, regrette également la perte de la notion de rythme et de préparation. « Aujourd'hui, tout va trop vite », déplore-t-il. « On a moins de temps pour réfléchir, pour préparer les émissions, pour soigner les détails. » Il insiste sur l'importance de la création et de l'écriture, des éléments souvent négligés au profit de la recherche de l'audience à tout prix.
Loin de se résigner, Michel Drucker continue de défendre une télévision de qualité, ancrée dans les valeurs de l'humour, de la culture et de l'émotion. Il reste convaincu que le public français est capable d'apprécier des programmes intelligents et originaux, à condition qu'ils soient proposés avec passion et professionnalisme. Son intervention dans TV Magazine est un appel à la raison, une invitation à ralentir le rythme effréné du mercato télé et à privilégier la qualité à la quantité.
En fin de compte, le message de Michel Drucker est clair : il est temps de retrouver un équilibre entre l'innovation et la tradition, entre la recherche d'audience et la qualité des programmes. Car, comme le souligne l'animateur, « la télévision doit rester un lieu de rencontre, d'échange et de partage, et non une simple machine à audiences. »
