Budget 2026: Pierre Moscovici rejette catégoriquement l'idée d'une 'année blanche'

2025-06-08
Budget 2026: Pierre Moscovici rejette catégoriquement l'idée d'une 'année blanche'
BFM Business

L'idée d'une "année blanche" budgétaire pour 2026, qui permettrait de suspendre temporairement les règles budgétaires, est catégoriquement rejetée par Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes. Dans une interview récente, Moscovici a souligné que cette mesure, bien que parfois envisagée en période de crise, ne doit être appliquée qu'une seule fois et qu'un tel gel des engagements financiers aurait des conséquences néfastes à long terme.

Pourquoi une "année blanche" est-elle envisagée ?

Face aux défis économiques persistants et à l'augmentation des dépenses publiques, certains acteurs politiques et économiques ont suggéré de recourir à une "année blanche". Cette option permettrait de déroger temporairement aux règles de la Loi de Finances et de suspendre les objectifs de réduction de la dette publique. L'argument principal est que cela offrirait une marge de manœuvre pour répondre aux besoins urgents et soutenir l'économie sans compromettre les objectifs budgétaires à long terme.

La position ferme de Pierre Moscovici

Pierre Moscovici, figure emblématique de la finance publique française, s'oppose fermement à cette proposition. Il estime que l'utilisation d'une "année blanche" créerait un précédent dangereux et saperait la crédibilité de la politique budgétaire. Il rappelle que cette mesure doit être exceptionnelle et réservée aux situations de crise majeure, comme la pandémie de COVID-19. "On ne le fait qu'une fois," a-t-il déclaré, soulignant les risques d'une dérive budgétaire et d'une perte de confiance des marchés financiers.

Les conséquences d'une "année blanche"

Au-delà de la question de principe, Moscovici met en garde contre les conséquences concrètes d'une "année blanche". Il souligne que cela entraînerait une augmentation de la dette publique, une pression accrue sur les finances de l'État et une difficulté accrue à revenir à l'équilibre budgétaire à moyen terme. De plus, cela pourrait nuire à la confiance des investisseurs et freiner la croissance économique.

Alternatives à la "année blanche"

Selon Moscovici, il existe des alternatives plus responsables pour faire face aux défis budgétaires. Il propose notamment de réexaminer les dépenses publiques, d'améliorer l'efficacité de l'administration et de rechercher de nouvelles sources de financement. Il insiste sur la nécessité d'une politique budgétaire rigoureuse et crédible pour assurer la stabilité économique et financière de la France.

En conclusion

La position de Pierre Moscovici est claire : l'idée d'une "année blanche" pour le budget 2026 est inacceptable. Il plaide pour une gestion budgétaire prudente et responsable, en privilégiant des mesures structurelles et durables pour assurer la pérennité des finances publiques. Le débat sur le budget 2026 promet d'être intense, et la position de la Cour des comptes, représentée par son président, Moscovici, aura un poids important dans les décisions qui seront prises.

Recommandations
Recommandations