Grève SNCF : Des cadres remplacent les grévistes à 50€ de l'heure – Une mesure controversée ?

2025-05-07
Grève SNCF : Des cadres remplacent les grévistes à 50€ de l'heure – Une mesure controversée ?
RMC

La SNCF a mis en place une solution inédite pour faire face à la récente grève : former des cadres et agents administratifs afin de remplacer les contrôleurs en grève. Cette initiative, visant à minimiser l'impact sur les voyageurs, a provoqué une vive réaction des syndicats, qui dénoncent une dégradation des conditions de travail et un manque de respect pour les négociations.

Un remplacement coûteux ?

Selon des sources syndicales, ces cadres, habituellement affectés à des tâches financières ou aux ressources humaines, seraient rémunérés à hauteur de 50€ de l'heure pour assurer les missions des contrôleurs. Un chiffre qui alimente la polémique et suscite l'indignation des grévistes, qui estiment que cet argent pourrait être utilisé pour améliorer leurs salaires et leurs conditions de travail.

“C'est une provocation”, déclare un représentant syndical. “La SNCF préfère dépenser des sommes importantes pour pallier l'absence des contrôleurs plutôt que de s'asseoir à la table des négociations pour trouver une solution durable.”

Une formation express et des risques potentiels

La formation dispensée aux cadres est jugée insuffisante par les syndicats, qui craignent pour la sécurité des voyageurs et la qualité du service. Ces personnes, n'ayant pas l'expertise des contrôleurs, pourraient se retrouver en difficulté face à des situations imprévues ou des problèmes techniques.

“Comment peuvent-ils garantir la sécurité des trains et des passagers s'ils n'ont pas reçu la formation adéquate?”, s'interroge un autre syndicaliste. “Cette mesure est non seulement coûteuse, mais aussi dangereuse.”

L'impact sur les négociations

Cette stratégie de remplacement est perçue par les syndicats comme une tentative de briser la grève et de faire pression sur les négociateurs. Elle risque de durcir les positions et de rendre plus difficile la recherche d'un accord.

Les syndicats ont réaffirmé leur détermination à poursuivre la grève jusqu'à ce que leurs revendications soient satisfaites, notamment en matière de salaires, de conditions de travail et de reconnaissance de leur rôle essentiel dans le fonctionnement du service public ferroviaire.

La SNCF, de son côté, se défend en expliquant que cette mesure vise uniquement à assurer la continuité du service public et à minimiser les perturbations pour les voyageurs. Elle affirme également que les cadres formés sont encadrés par des agents expérimentés et que toutes les mesures de sécurité nécessaires sont prises.

L'avenir des négociations et la fin de la grève restent incertains. Une chose est sûre : cette affaire met en lumière les tensions persistantes entre la SNCF et les syndicats, et les difficultés à trouver un compromis satisfaisant pour toutes les parties.

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