ArcelorMittal : Un syndicaliste historique alerte sur un plan social « bien plus risqué » que jamais

2025-05-20
ArcelorMittal : Un syndicaliste historique alerte sur un plan social « bien plus risqué » que jamais
BFM Business

L'avenir des hauts fourneaux d'ArcelorMittal suscite à nouveau l'inquiétude. Jean-Marc Vecrin, figure emblématique de la CFDT et signataire de l'accord de 2013 ayant acté la fermeture de l'aciérie de Florange en Moselle, tire la sonnette d'alarme. Selon lui, le plan social actuel proposé par le groupe sidérurgique est « bien plus dangereux » que les précédents, avec des conséquences potentiellement dévastatrices pour les employés et les communautés locales.

Un accord douloureux, mais perçu comme nécessaire

En 2013, la décision de fermer les hauts fourneaux de Florange avait été un choc pour la région. Jean-Marc Vecrin, alors représentant syndical, avait signé l'accord, conscient des difficultés économiques auxquelles ArcelorMittal était confrontée. L'objectif était de préserver autant d'emplois que possible et d'accompagner les salariés dans leur reconversion. L'accord avait été vécu comme une étape difficile, mais nécessaire pour assurer la survie du site.

Un plan social jugé inacceptable

Aujourd'hui, Jean-Marc Vecrin exprime de vives préoccupations quant au plan social actuellement négocié. Il dénonce un manque de transparence de la part de la direction d'ArcelorMittal et des propositions jugées inacceptables en matière de garanties d'emploi et d'accompagnement des salariés. Selon lui, le plan social actuel ne prend pas suffisamment en compte les spécificités des métiers liés aux hauts fourneaux et les difficultés de reclassement des employés les plus âgés.

« Ce plan social est présenté comme une solution miracle, mais il cache de graves lacunes », affirme Jean-Marc Vecrin. « Il risque de laisser de nombreux salariés sur le carreau, sans perspectives d'avenir. »

Des conséquences sur l'ensemble du territoire

L'inquiétude de Jean-Marc Vecrin ne se limite pas aux salariés d'ArcelorMittal. Il souligne que la fermeture des hauts fourneaux de Florange aurait des répercussions sur l'ensemble du territoire, affectant les entreprises locales, les fournisseurs et les services publics. La perte d'emplois pourrait entraîner une baisse de l'activité économique et une dégradation du tissu social.

Un appel à la mobilisation

Face à cette situation, Jean-Marc Vecrin appelle à la mobilisation de tous les acteurs concernés : salariés, syndicats, élus locaux, pouvoirs publics. Il réclame un dialogue constructif avec la direction d'ArcelorMittal et la mise en place d'un plan social plus juste et plus ambitieux, garantissant la protection des emplois et l'accompagnement des salariés vers de nouvelles opportunités professionnelles.

« Il est encore temps d'agir pour éviter une catastrophe sociale », conclut Jean-Marc Vecrin. « Nous devons nous mobiliser pour défendre les intérêts des salariés et des communautés locales. »

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