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La lutte contre le tabagisme en Belgique porte ses fruits : le taux de fumeurs continue de baisser, témoignant de l'efficacité des politiques mises en place. Cependant, cette amélioration masque une réalité préoccupante : les inégalités en matière de santé liées au tabagisme restent significatives. Alors que certains groupes de population progressent, d'autres sont laissés pour compte, exacerbant les disparités sociales et économiques.

Un recul global encourageant

Les statistiques récentes confirment un déclin constant du nombre de fumeurs en Belgique. Cette tendance positive s'explique en partie par les mesures de prévention et de lutte contre le tabagisme qui ont été déployées ces dernières années : augmentation des taxes sur le tabac, interdiction de fumer dans les lieux publics, campagnes de sensibilisation, etc. Ces initiatives ont permis de modifier les comportements et de dissuader de nombreux Belges de commencer ou de continuer à fumer.

Des inégalités criantes

Malgré ces avancées, il est crucial de souligner que la baisse du tabagisme n'est pas uniforme à travers la population. Des disparités importantes persistent en fonction du niveau socio-économique, de l'origine géographique et de l'éducation. Les personnes les moins favorisées, les habitants des quartiers défavorisés et celles ayant un faible niveau d'éducation sont plus susceptibles de fumer et de souffrir des conséquences néfastes du tabac sur leur santé.

Pourquoi ces inégalités ?

Plusieurs facteurs expliquent ces inégalités. Le stress, l'anxiété et la précarité, souvent liés à des conditions de vie difficiles, peuvent inciter les personnes à se tourner vers le tabac comme moyen de faire face aux difficultés. De plus, l'accès à l'information et aux services de soutien à l'arrêt du tabac peut être limité pour les populations les plus vulnérables. Enfin, la publicité pour le tabac, bien que réglementée, peut encore cibler les publics les plus sensibles.

Agir pour réduire les inégalités

Il est impératif de renforcer les actions en faveur des groupes vulnérables afin de réduire les inégalités en matière de santé liées au tabagisme. Cela passe par :

• Des campagnes de sensibilisation ciblées, adaptées aux besoins et aux langues des différentes communautés.
• Un meilleur accès aux services de soutien à l'arrêt du tabac, en particulier dans les quartiers défavorisés et auprès des populations les plus précaires.
• Des mesures de prévention du tabagisme à l'école, en ciblant les élèves issus de milieux défavorisés.
• Une lutte plus efficace contre la contrebande de tabac, qui rend le tabac plus accessible aux jeunes et aux personnes à faible revenu.

En agissant de manière coordonnée et en mettant l'accent sur les populations les plus vulnérables, il est possible de réduire les inégalités en matière de santé liées au tabagisme et de garantir à tous les Belges le droit à une vie saine et épanouie.

La lutte contre le tabagisme est un enjeu de santé publique majeur, mais c'est aussi une question de justice sociale. Il est essentiel de veiller à ce que les bénéfices de cette lutte profitent à tous, sans exception.